Cette contribution se propose d'analyser une situation d'enseignement/apprentissage par l'enseignante qui l'a mise en œuvre, concernant une activité de dénombrement auprès d'élèves de 4-5 ans de l'école ordinaire. L'enjeu est de comprendre comment se construit une référence signifiante pour les élèves, en articulant analyse externe et analyse interne. De plus, l'intention est de confronter les catégories de la modélisation de l'action didactique conjointe, notamment les gestes mésogénétiques, avec la théorie des champs conceptuels de Vergnaud, et plus particulièrement la question des concepts-en-acte. En effet, il s'agit de saisir ce qui se joue dans la construction d'une référence partagée et signifiante au sein du collectif. D'une part, l'analyse a priori met en évidence une situation mathématique inclusive de décomposition-recomposition de la quantité cinq, à partir d'un matériel préparé par l'enseignante, en préalable à la séance. D'autre part, l'analyse interne relève l'importance des caractéristiques de la situation mathématique, soutenue par les objets du dispositif et les règles d'action afférentes. L'étude pointe ainsi le travail conjoint sur les traits pertinents. Le questionnement proposé envisage la possibilité que ces derniers deviennent opératoires à partir des objets du dispositif et des règles d'action, repérés comme des concepts-en-acte, et soutiennent le partage de la référence.
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