La communication rend compte de l'activité interprétative de deux professeurs des écoles au cours de séances d'EPS et de mathématiques. La recherche s'inscrit dans le champ des travaux s'intéressant aux processus de contextalisation didactique. Elle mobilise également les cadres de l'approche comparatiste. Les données traitées dans les limites de cette communication ont été recueillies par entretien d'auto-confrontation. Les résultats permettent de modéliser les filtres interprétatifs mobilisés selon trois axes : déterminants, organisation et contenus. Notre étude permet de confronter, dans ce modèle, les spécificités ou généricités, fruits des didactiques disciplinaires, aux effets de la contextualisation didactique. Nous notons que le recours à la contextualisation semble agir comme un filtre (quel que soit l'enseignant ou la discipline concernée) constitutif d'un genre professionnel (au sens de Clot). En revanche, les contenus et les déterminants de l'interprétation se spécifient davantage selon les disciplines concernées. Enfin, à l'issue de cette recherche, nous discutons de l'apport de ce type d'étude à la formation des professeurs en interrogeant l'aspect construit de ces filtres dans l'interaction entre action et contexte et en validant la légitimité de cette question : « Qu'est-ce qui se passe dans la tête des élèves » ?
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