Dans le cadre d'une Recherche Action Formation intitulée "Institutionnalisation, Savoirs, Interactions" menée à l'ESPE de Poitiers, un premier travail a consisté à identifier les formes d'institutionnalisation en grammaire. Nous avons analysé deux séances de français en CM2 portant sur la même notion (les subordonnées), encadrées par deux enseignantes PEMF. Les séances de mathématiques et sciences ont été utilisées comme éléments de comparaison. Dans une démarche exploratoire, nous avons cherché dans les interactions des éléments langagiers qui pointent "les processus par lesquels l'enseignant amène les élèves eux-mêmes à reconnaître les apprentissages réalisés" (Reuter, 2010, p. 123) et qui contribuent à la culture partagée de la classe sur un savoir construit. L'analyse de ces éléments a abouti à identifier quelques indicateurs et la comparaison des séances de différentes disciplines a permis de pointer des spécificités disciplinaires. Cette première étape de l'analyse de notre corpus nous conforte dans le choix d'une démarche de comparaison pour l'étude du concept de l'institutionnalisation. Mais elle ouvre aussi un double questionnement - sur la pertinence et la généralisation possible des indicateurs langagiers isolés qu'il faudrait affiner - sur les modalités de l'institutionnalisation dans les disciplines en rapport avec le contexte institutionnel et l'épistémologie de la discipline.
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