En Suisse romande, l'introduction d'un Plan d'études romand (PER) depuis septembre 2011 doit permettre notamment « la construction d'une culture partagée par l'ensemble des élèves » (Présentation générale, p. 20). Pour l'histoire scolaire, la question se pose de savoir comment les enseignant-e-s la définissent et comment ils-elles la construisent concrètement dans les classes. Si certaines demandes sociales fortes attendent de cette discipline qu'elle participe à la construction d'une mémoire collective nationale, son épistémologie revendique au contraire la nécessité de donner à voir et questionner le caractère construit des assignations identitaires. Dans le cadre de notre recherche doctorale, nous avons collaboré avec une dizaine d'enseignant-e-s dans la mise en place d'un enseignement portant sur l'histoire de l'immigration en Suisse. Notre communication rendra compte de la démarche d'appropriation d'une thématique commune avec des consignes identiques ainsi que sa transposition concrète en classe. Nous analyserons les caractéristiques spécifiques des séquences didactiques élaborées et mobiliserons des extraits d'interactions en classe pour illustrer de quelle manière des pratiques enseignantes autour d'un objet commun donnent lieu à des apprentissages distincts.
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