Au début de la scolarité, l'enfant/élève rencontre des espaces d'action conjointe organisés par l'enseignant. Ce dernier propose au collectif des outils culturels et les objets de savoir prescrits par le plan d'études. Dans le contexte de la Suisse romande, et pour les domaines du français (Langues, L1) et mathématiques (Mathématiques et Sciences de la Nature, MSN), maîtres et élèves travaillent par exemple autour des genres textuels ou du nombre. Notre communication se penche sur deux activités emblématiques des premiers degrés : l'invention d'une histoire collective (L1) et le comptage des présents (MSN). L'un des enjeux vise à faire passer l'enfant d'un rapport d'immédiateté (ancré dans son propre vécu) à une distanciation en vue de modifier le rapport qu'il entretient face au savoir. L'organisation des milieux est alors prépondérante pour étudier la dynamique mesogénétique et le partage de responsabilités (topogenèse) notamment modulés par des suspensions temporelles de l'action (pour réfléchir sur l'action). Ces moments de mise à l'étude d'un objet de savoir sont observables par le chercheur. Des résultats extraits d'une démarche clinique (notre thèse en cours) montrent, à travers l'élaboration puis la conservation de traces (orales, gestuelles, matérielles, scripturales) en tant que tiers comparant, un contraste entre les deux disciplines.