Dans la formation initiale d'un professeur des écoles figure, de façon quasi obligatoire, des éléments de formation à l'enseignement de l'orthographe, même si aujourd'hui le temps dévolu à la formation tend à se réduire considérablement. Un formateur de français a ainsi à créer des conditions pour que les élèves professeurs des écoles acquièrent des praxéologies d'enseignement de l'orthographe. Il s'avère cependant que le logos dominant, principalement issu de travaux de linguistique des années 1970 (Catach, 1978, 1980) et qui privilégie une entrée dans l'écriture phonocentrée, pourrait ne pas être adapté à la construction d'une pratique orthographique efficace, particulièrement pour la genèse orthographique en cycle 2. Notre communication, issue d'un travail de thèse (Sémidor, 2015) s'inscrit dans la perspective historique et culturelle (Vygotski, 1934/1997). Elle mettra en évidence quelques problèmes posés par le logos sur lequel repose la formation aujourd'hui et présentera des éléments historiquement constitutifs de l'orthographe qu'il semble indispensable d'intégrer pour renouveler les pratiques d'enseignement de l'orthographe et de formation à cet enseignement en rendant compte de certaines des praxéologies d'enseignement existantes.