Résumé court :
Dans un article ancien déjà, Nonnon (1996) rappelait la spécificité des situations d'interlocution scolaires. Elle distinguait l'activité argumentative à l'école, dont le travail sur les contenus implique une négociation sur un objet de référence et un ajustement sur le sens des termes, de l'argumentation rhétorique, structurée sur le modèle de l'éloquence autour d'un objet « constitué, stable et commun ». L'exercice de la parole à l'école consiste davantage à encourager la contradiction pour dynamiser le développement qu'à l'emporter sur l'adversaire en le réduisant au silence. En considérant la verbalisation scolaire comme une conduite pour élaborer des connaissances nouvelles, ce symposium invite à penser la dimension cadrante de l'interlocution scolaire sous deux angles. Sous l'angle du travail de l'enseignant.e, nous considérons qu'une partie déterminante de son travail consiste entre autres à coordonner des productions de significations depuis des cadres sémiotiques divers. Sous l'angle des réactions des élèves, nous considérons avec Lenzen (2015) que la verbalisation des élèves a des effets sur l'apprentissage et le contrôle de la performance.
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