La communication a pour but de montrer comment une ingénierie didactique portant sur l'introduction de la soustraction à l'école élémentaire élaborée dans les années 80 par l'équipe de Brousseau (1982) est mise en œuvre dans trois classes ordinaires actuelles en France et en Suisse. Cette ingénierie introduit la soustraction par la résolution de problèmes, et non par les techniques opératoires. S'appuyant sur le cadre de l'action conjointe en didactique, la recherche tente de répondre aux questions suivantes : comment professeur et élèves, dans l'action conjointe, co-construisent-ils le sens de la soustraction, quelles difficultés didactiques rencontrent-t-ils, comment les résolvent-ils ? (Couderette, 2015) Afin de décrire la co-construction des savoirs par les différents acteurs du système didactique, nous nous appuyons sur la méthodologie de Leutenegger (2009) qui couple des observations et enregistrements vidéo à des entretiens ante et post séances. L'avancée de la recherche et ses résultats mettent en évidence une évolution de la pratique professionnelle en particulier sur les conditions de vie d'un contrat didactique non pérenne au sein de la classe. Dans notre communication, nous montrerons comment l'agir professoral des trois enseignantes influent sur l'avancée du savoir et comment la mise en œuvre de cette ingénierie a modifié leur pratique d'enseignement.
- Poster