Dès lors que les premiers résultats de la recherche LireEcrire-CP ne permettent pas encore d'évaluer l'efficacité des pratiques enseignantes mais témoignent surtout de leur grande diversité, il semble pertinent, pour poursuivre l'analyse, d'étudier l'impact des conduites de verbalisation dans les configurations de tâches proposées aux élèves et dans la gestion des budgets-temps qui leur sont alloués. Le recours au modèle de l'agir enseignant, développé par le laboratoire LIRDEF de Montpellier, et l'importance qu'il accorde au langage comme organisateur du cours d'action nous conduisent à approfondir les choix didactiques des enseignants et à envisager sous cet angle un possible effet-maître. A ce titre, le rôle et la fréquence des reformulations comme échanges « intermédiaires » et comme marqueurs de « dénivellations » (Nonnon, 1996) dans la construction d'une stratégie ou d'un savoir partagé peuvent-ils expliquer les écarts de performance enregistrés pour chaque catégorie d'élèves recensés, « forts », « intermédiaires » ou « faibles » ? La présente contribution s'intéresse à ces gestes langagiers de reprise dans les tâches de production d'écrit et en particulier dans les ateliers d'écriture dirigés.
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