Les processus de secondarisation (Jaubert, Rebière, & Bernié, 2003) et (Jaubert, 2007) et les concepts afférents (positionnement énonciatif, hétéroglossie, communauté discursive) constituent une ressource centrale pour comprendre les processus de problématisation – selon (Fabre, 2009) et (Orange, 2005) du point de vue de l'analyse des données (les activités langagières).
Mis en œuvre dans diverses études (Doussot, 2011), la secondarisation permet de faire émerger un problème didactique d'importance : si les questions d'apprentissage sont généralement compréhensibles en terme d'accès des élèves à des savoirs (historiques scientifiques), elles ne peuvent ignorer l'institutionnalisation de la classe en communauté scientifique scolaire.
Ce problème didactique peut être appréhendé, d'une part, du point de vue de la classe, par l'intermédiaire de l'hétéroglossie, en renvoyant à la question de la circulation et de la différenciation des textes (explications, citations, commentaires, etc.) comme moyen de décliner la place et le rôle des instruments psychologiques (Vygotski) dans le processus de problématisation.
D'autre part, la question de l'institution de la classe en communauté scientifique scolaire ne peut ignorer les contextes paradigmatiques dans lesquels les différentes « voix » prennent sens, et par là le rôle potentiel des exemples exemplaires de problématisation selon (Kuhn, 1983).
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