Après une brève introduction historique qui permettra de resituer l'évolution de la place de l'oral à l'école, nous serons amenés à comparer le traitement des différents sous-domaines du français au regard des autres disciplines. Qu'est-ce qui les empêche d'autonomiser l'enseignement de l'oral comme ils le font pour la grammaire, l'orthographe, etc. ; voire à ne pas distinguer en classe son usage d'outil courant de communication de son statut d'objet d'enseignement. Est-ce le contenu d'enseignement lui-même qui pose problème ou est-ce l'injonction de mettre l'oral au service des autres disciplines ?
Ces questions sont révélatrices des hésitations et des difficultés à penser les frontières, les articulations et les recouvrements entre l'oral et les différents domaines d'enseignement, certains aspects de l'oral pouvant ne pas appartenir au champ de la didactique du français. Faut-il privilégier une approche autonome ou intégrative de l'oral ?
Pour dépasser cette dichotomie, nous défendrons l'idée d'une dialectique nécessaire entre une approche autonome et une approche intégrative. Pour cela, nous présenterons une approche contrastée entre le sort dévolu à l'oral au cycle 1 et au cycle 3 : en quoi l'apparition des genres oraux dans les dispositifs d'enseignement permet-il de reconfigurer ces diverses frontières ?
- Poster